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samedi 27 mai 2023 à 12h

Festival d'Anères - cinéma muet et piano parlant

Infos, lieux jeune public sur https://www.festival-aneres.fr/

Programme complet en format PDF :

<< Vendredi 26 mai - Samedi 27 mai 2023 - Dimanche 28 mai >>

à 12h

Programme de Courts-métrages burlesques #3

Voyage au Paradis

(Never Weaken)
de Fred Newmeyer et Sam Taylor
avec Harold Lloyd
1921 / États-Unis / 24' / DCP

Les vieux burlesques ont quelque chose d'édénique dans leur esprit même. Comme aucun autre genre du premier cinéma, ils semblent tous avoir été créés à un moment de loisir, pendant des vacances imaginaires de l'Homme et de l'Histoire. Tournés le plus souvent dans les extérieurs d'une Californie ensoleillée, ils ne tendent pas seulement à nous faire voir leur époque comme une seule journée ininterrompue d'un beau temps d'été ; acharnés à tout traduire en gags vertigineux, ils dissolvent aussi en permanence le temps et l'espace dans un éclat de rire, comme dans une petite éternité sans mémoire. Mieux, les méthodes mêmes qui présidaient à leur tournage témoignent aujourd'hui de tout un art de vivre oublié, où le travail pouvait coexister heureusement et constamment avec le divertissement.

Petr Kral, Le burlesque
ou Morale de la tarte à la crème, 1984

Un gaillard qui va de l'avant

(Water Wagons)
de Del Lord
avec Andy Clyde
1925 / États-Unis / 19' / DCP

Le Roi du charleston

(Fatal Footsteps)
de Charley Bowers
avec Charley Bowers
1926 / États-Unis / 23' / DCP

Copies : Lobster films

Musique : des musiciens du festival...
sous la direction de Aidje Tafial


Samedi 27 mai 2023 à 14 h

La Femme et le Pantin
(Metropolis)
de Jacques de Baroncelli
avec Conchita Montenegro, Raymond Destac, Henri Lévêque
1928 / France / 1h55 / DCP
Copie : Fondation Jérôme Seydoux - Pathé

Alors que son train est ralenti par de violentes chutes de neige, le fortuné Don Mateo Diaz s'ennuie. Il traverse les wagons et fait la connaissance de Concha Perez, une jeune danseuse qui le laisse fou de désir. Quelques temps plus tard, il la recroise par hasard et lui fait des avances. Elle s'échappe mais promet d'être à lui, tout en ne se livrant jamais…

Aujourd'hui méconnu, Jacques de Baroncelli représente pourtant l'un des réalisateurs français les plus prolifiques de la période muette. Lorsqu'il réalise La Femme et le Pantin en 1928, il jouit déjà d'une importante notoriété à la fois en tant que critique, réalisateur et producteur. A travers ses écrits et ses réalisations, Baroncelli prend part aux débats en cours à cette période autour du caractère artistique du cinéma. Dans La Femme et le Pantin, il continue d'explorer les possibilités artistiques du cinéma. Lieu de rencontre de tous les arts, il est à même de convoquer la littérature - il s'agit d'une adaptation du roman de Pierre Louÿs -, la danse - avec les scènes de danses interprétées par la jeune Conchita Montenegro -, mais aussi la peinture - le film fait référence au tableau El Pelele de Goya - et la musique - une partition est spécialement commandée aux musiciens Edmond Lavagne, Georges Van Parys et Philippe Parès. Les nombreux effets de montage ou encore quelques audacieuses prises de vues témoignent par ailleurs de l'influence de l'avant-garde française dont Baroncelli est resté proche tout au long des années 1920.

Céline Pluquet / Festival d'Anères

La séance sera présentée par Manon Billaut (Fondation Jérôme Seydoux - Pathé)

Piano, violon : Günter Buchwald
Batterie : Frank Bockius


Samedi 27 mai 2023 à 17 h

La Sultane de l'amour
de René Le Somptier et Charles Buguet
avec France Dhélia, Sylvio De Pedrelli, Yvonne Sergyl
1919 / France / 1h33 / DCP
Copie : avec l'aimable autorisation de Jacques Burguet, Claude Toussaint, Claude Nalpas et Marc Sandberg. La restauration a été effectuée par le CNC d'après des copies d'origine 35 mm appartenant à la Cinémathèque française et à la Cinémathèque de Toulouse.

Le conte des amours tourmentées de la princesse Daoulah et du prince Mourad, qui s'était rencontrés, elle déguisée en fille du peuple, lui en pauvre pêcheur, et qui n'arrivaient pas à se trouver. La princesse est convoitée par le sinistre sultan Malik...

D'abord exploité dans une version noir et blanc en 1919, La Sultane de l'amour deviendra le premier film français en couleur après quatre ans de travail acharné. Cent mille images coloriées à la main, des décors grandioses et des flots d'orientalisme pour un enchantement injustement tombé dans l'oubli jusqu'à sa récente restauration.
En tant que pianiste, Michel Lehmann, a remis au goût du jour les pratiques de l'époque, les « Motion Picture Moods », qui associaient des œuvres du répertoire de la musique classique aux films selon des correspondances narratives et dramatiques particulières. Pour accompagner La Sultane de l'amour, Michel Lehmann a sélectionné une série de morceaux orientalistes dans la musique classique du tournant du XXe siècle, où règne une délicieuse confusion de styles, d'imaginaires et de rêveries.

La Cinémathèque de Toulouse

Séance proposée dans le cadre d'un partenariat entre le Festival d'Anères et la Cinémathèque de Toulouse avec la reprise d'un ciné-concert présenté à Toulouse dans le cadre du festival SYNCHRO 2022.

La séance sera présentée par Hermine Cognie (Direction du patrimoine du CNC) et par Franck Loiret (La Cinémathèque de Toulouse)

Piano : Michel Lehmann


Samedi 27 mai 2023 à 19 h

Concert sous le chapiteau

Gérard Pierron

Auteur, compositeur, interprète, Gérard Pierron est un passeur de la poésie française. Il se définit lui-même comme un « chineur de poètes ». Par la beauté de son chant, la sincérité et l'humilité de son interprétation, ce passeur de poésies, dont les mélodies inoubliables servent si bien le texte, nous a fait découvrir maints auteurs méconnus comme Gaston Couté, Eugène Bizeau ou Louis Brauquier. Gérard Pierron chante les gens de la terre, les gens de la mer, les gens de la Loire, le patois des terroirs, ou les vins sans prétention. Ce troubadour de la langue française n'a de seule volonté que de faire partager son amour pour « Les trésors perdus » qui, grâce à lui, ne le sont plus...

Avec Patrick Fournier (accordéon).


Samedi 27 mai 2023 à 21h30

Le Diable dans la ville
de Germaine Dulac
avec Léon Mathot, René Donnio, Albert Mayer
1925 / France / 1h20 / DCP
Copie : Gaumont Pathé Archives / Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Au XVe siècle, dans une petite ville imaginaire. Des contrebandiers se sont installés dans la Tour Grise, une partie des remparts abandonnée depuis longtemps. Mais, un jour, le bailli décide de mettre en vente la tour pour combler une partie des dettes de la ville. Personne ne se porte acquéreur jusqu'à ce que Marc Herner, un étranger, arrive et l'achète pour s'installer en ville...

Lorsque Germaine Dulac réalise Le Diable dans la ville en 1924, elle est déjà reconnue comme l'une des figures incontournables du cinéma français. Ses films rencontrent un franc succès et ses conférences autour de l'art cinématographique sont régulièrement retranscrites dans la presse spécialisée. Elle y établit un rapport entre musique et cinéma et qualifie certains films de symphonies musicales. En empruntant au vocabulaire musical pour produire des analyses, elle démontre comment, comme la musique, le cinéma peut traduire l'intraduisible : le rêve. Le Diable dans la ville déploie les premières applications de ses théories. Les scènes d'hallucination explorent en effet la puissance hypnotique du cinéma par l'usage de distorsions et de surimpressions. Elles autorisent une nouvelle forme de langage cinématographique et préfigurent du chef d'œuvre inspiré d'un rêve d'Antonin Artaud que réalisera Germaine Dulac quelques années plus tard, La Coquille et le Clergyman.

Céline Pluquet / Festival d'Anères

Piano : Antonio Coppola


Samedi 27 mai 2023à 21h30

Spectacle à l'église

Lembe Lokk

Secret chords

Songs of Leonard Cohen

Il faut du cran pour se frotter au répertoire de Leonard Cohen et il faut du talent pour ne pas s'y brûler. Lembe Lokk possède ces deux qualités, et plus encore : elle-même autrice-compositrice, elle interprète ces chansons sans estomper sa personnalité fiévreuse, au centre d'un trio sur l'arête du jazz et du rock. Rarement les poèmes de Leonard Cohen ont été incarnés avec une telle intensité.

Avec Michel Schick (clarinettes) et François Puyalto (basse).


Samedi 27 mai 2023 à minuit

Certains d'entre vous se posent encore la question : que faire à Anères un samedi soir aux alentours de minuit ? Cette question est d'autant plus pertinente qu'il est confirmé que le comptoir du café du village est définitivement inaccessible à cette date et à cette heure ! Depuis quelques années, nous proposons donc une alternative aux insomniaques et aux épicuriens avec cette séance nocturne. Celle-ci n'est cependant pas tout à fait comme les autres et s'autorise quelques déviances par rapport à l'austère ligne éditoriale qui consiste à ne montrer que de très vieux films. Celui que nous proposons ici est quasiment contemporain puisqu'il a moins de 60 ans...

La Nuit des morts-vivants
(The Night of the Living Dead)
de George A. Romero
1968 / États-Unis / 1h02 / DCP / vostf

Chaque année, Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. À la nuit tombée, un homme inquiétant au teint cadavéreux apparaît. Il s'approche de Barbara puis attaque Johnny, qui tombe et est laissé pour mort. Terrorisée, Barbara s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve Ben, ainsi que d'autres fugitifs. La radio leur apprend alors la terrible nouvelle : des morts s'attaquent aux vivants.

Pour fêter les cinquante ans de La Nuit des Morts-Vivants de George A. Romero, Frédéric Fleischer et Joachim Latarjet ont re-composé la partition musicale du film. Adieu cordes, clarinettes et bassons lugubres, remplacés par une création originale plutôt électro mais aussi trombonistique et électrique, qui ré-interprète les scènes comme autant d'unités indépendantes. Une composition parfois drôle, souvent décalée, mais qui jamais ne laisse de côté la dramaturgie implacable de ce chef-d'œuvre du film d'horreur.

Guitare, machines : Frédéric Fleischer
Trombone, guitare, basse : Joachim Latarjet

Source : message reçu