vendredi 26 mai 2023 à 12h
Festival d'Anères - cinéma muet et piano parlant
Infos, lieux jeune public sur https://www.festival-aneres.fr/
Programme complet en format PDF :
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à 12h
Programme de Courts-métrages burlesques #2
Malec chez les indiens
(The Paleface)
de Buster Keaton et Edward F. Cline
avec Buster Keaton
1922 / États-Unis / 24' / DCP
Avec l'action, le burlesque exalte également le hasard. Dans son univers anarchique, seules les lois du hasard sont en fait observées. Elles régissent autant l'improvisation des acteurs que le déroulement de l'histoire, plus exactement ce qui en reste : dès que n'importe quelle peau de banane est susceptible de déclencher une catastrophe, voire une apocalypse, celui qui cherche l'aventure n'a qu'à sortir dans la rue ; le reste se fera de lui-même.
Petr Kral, Le burlesque
ou Morale de la tarte à la crème, 1984
Be Reasonable
(Be Reasonable)
de Roy Del Ruth
avec Billy Bevan
1921 / États-Unis / 16' / DCP
La Petite Peste
(The Pest)
de Broncho Billy Anderson
avec Stan Laurel
1922 / États-Unis / 23' / DCP
Copies : Lobster films
Piano : Benjamin Moussay
Clarinettes : Louis Sclavis
Violon : Frédéric Norel
Violoncelle : Vincent Courtois
Vendredi 26 mai 2023 à 14h
Courts-métrages Laurel & Hardy #3
On a coutume de dire que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures… C'est ignorer les énormes bouffonneries de ceux que les Américains ont appelés affectueusement Stan et Babe. Tout leur talent consiste, au contraire, dans la répétition du même geste, alors qu'on ne peut imaginer qu'ils oseront le recommencer avec la même candeur, pousser la ténacité aussi loin.
Marcel Carné, Cinémagazine n°9 , septembre 1932
Ton cor est à toi
(You're Darn Tootin')
de Edgar Kennedy
1928 / États-Unis / 20' / DCP
Deux marins en vadrouille
(Two Tars)
de James Parrott
1928 / États-Unis / 21' / DCP
On a gaffé
(We faw down)
de Leo McCarey
1928 / États-Unis / 20' / DCP
Y'a erreur !
(Wrong again)
de Leo McCarey
1929 / États-Unis / 20' / DCP
Copies : Lobster films
Piano : Antonio Coppola
Vendredi 26 mai 2023 à 17 h
La Terre
(Zemlia)
de Alexandre Dovjenko
avec Stepan Chkurat, Semion Svachenko, Ioulia Solntseva
1930 / Union Soviétique / 1h13 / DCP / vostf
Copie : Gaumont Pathé Archives
Sous les pommiers, le grand-père se meurt, calmement, sereinement. Dans les campagnes de l'Ukraine, le monde change, c'est l'époque de la collectivisation et Vassili, jeune paysan et ardent communiste, ramène de la ville un tracteur avec lequel il renverse le bornage d'un champ désormais devenu propriété commune...
Film politique, oeuvre éducatrice, La Terre, s'il n'était que cela, se serait émoussé avec le temps, balayé par le triomphe de nouveaux mots d'ordre. Mais Dovjenko, parce qu'il est allé à l'essentiel, a fait de La Terre une oeuvre intemporelle, un poème magnifique et un hymne à la vie. Dans La Terre, la naissance succède à la mort dans le cycle éternel de la nature et des saisons. Le rire des tournesols et les caresses du pommier, la respiration du vent et les baisers du soleil proclament que la mort n'est rien. S'il y a bien une composante de la propagande qui paraît intacte aujourd'hui, c'est bien le lyrisme de cette mise en scène pour célébrer la nature, au-delà du conflit qui oppose les riches koulaks aux pauvres kolkhoziens. Bien sûr, Dovjenko filme la métamorphose de la société ukrainienne des années 20 en se positionnant du côté attendu : il y a l'enthousiasme des villageois acquis aux idées bolchéviques d'un côté, et la perfidie de ceux qui entendent assassiner la révolution collectiviste en tuant froidement et lâchement Vassili de l'autre.
Piano : Jacques Cambra
Vendredi 26 mai 2023 à 19 h
Concert sous le chapiteau
Barbara Luna
Dès le début de sa carrière, Barbara Luna se forge un style nouveau, inspiré des racines amérindiennes de l'Argentine, des origines rurales du tango, des sonorités contemporaines, de la rumba flamenca, du jazz et de la pop. La chanteuse recrée ainsi ses propres rythmes où influences traditionnelles et actuelles se complètent, s'entremêlent et se confondent dans un style très personnel. Louée pour sa voix particulière, transparente et profonde, avec force et caractère, son charisme scénique allie douceur et passion extrême qui déchaîne les tempêtes.
Avec Jean M'ba (guitare), Luis Mandresa (basse), Francis Varis (accordéon) et Alex Tran (percussions).
Vendredi 26 mai 2023 à 21h30
Le Mécano de la General
(The General)
de Buster Keaton et Clyde Bruckman
avec Buster Keaton, Marion Mack, Glen Cavender
1926 / États-Unis / 1h19 / DCP / vostf
Le cheminot Johnnie Gray partage sa vie entre sa fiancée Annabelle Lee et sa locomotive, la « General ». En pleine Guerre de Sécession, il souhaite s'engager dans l'armée sudiste, mais celle-ci estime qu'il se montrera plus utile en restant mécanicien. Pour prouver à Annabelle qu'il n'est pas lâche, il se lance seul à la poursuite d'espions nordistes qui se sont emparés d'elle et de sa locomotive...
Fort justement considéré comme le chef-d'oeuvre de Keaton, voire du cinéma burlesque dans son ensemble, le film est construit avec une précision d'horlogerie. L'avalanche de gags se déclenche sur les bases d'un scénario simple et se déroule, une fois encore, à partir du tendre héroïsme de notre personnage fétiche. Johnnie Gray, qui n'a pourtant pas les attributs habituels du héros, n'hésite jamais à se lancer dans les actions les plus risquées, à tenter l'impossible... Le personnage se trouve face à la nécessité incessante de maîtriser des difficultés que le spectateur imagine insurmontables, mais pour lesquelles notre héros, au visage toujours imperturbable même dans les moments de plus grande tension, trouve toujours des solutions. Totalement inconscient ou très courageux ? Chanceux ou adroit ? On ne se lasse toujours pas de Buster Keaton au Festival d'Anères.
Accordéon : Grégory Daltin
Guitare : Serge Lazarevitch
Percussions : Pierre Dayraud
Source : message reçu