thème : Débat
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samedi 16 février 2019 à 18h30

Lecture et cinéma "De la détresse à la dignité"

- 18h30 Coup de Cœur Lecture: " Lambeaux" de Charles Juliet

Le Point Lecture Communal de Galié propose de partager la lecture du roman autobiographique de Charles Juliet "Lambeaux". La présentation du texte par l'un(e) d'entre nous sert de fil conducteur à la discussion enrichie par nos lectures croisées.

"Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu célébrer ses deux mères : l'esseulée et la vaillante, l'étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée.
La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d'un amour malheureux, d'un mariage qui l'a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d'atroces conditions.
La seconde, mère d'une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l'a élevé comme s'il avait été son fils.
Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l'auteur relate succinctement son parcours. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d'un homme qui est parvenu à triompher de la «détresse impensable» dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d'espoir." in Babelio

Dès maintenant relisez ou lisez ce beau roman de "réparation par l'écriture » et laissez-le après le Point Lecture du 16 Février dans les "Boîtes à livres" de nos villages si vos bibliothèques débordent.

Consulter: https://www.babelio.com/livres/Juliet-Lambeau…

Ecouter Charles Juliet "La Grande Librairie":

https://www.youtube.com/watch?v=tLYGHAR2XYM

- 20h Un repas partagé "auberge espagnole" permettra de continuer à parler littérature

- 21h "Padre Padrone"Film de Paolo et Vittorio Taviani (Italie, 1977) d'après le livre de Gavino Ledda. 110 mn.

Des extraits du film seront visionnés et mis en relation avec le roman de Charles Juliet

La terre, sèche, pierreuse, est muette. Pris entre roche et soleil, comme dans un étau, les hommes vivent une misère brutale, dégradante. Les frères Taviani racontent la campagne sarde aux antipodes de tout pittoresque méridional. Le quotidien, dans cet enfer calcaire d'une âpre beauté, nous est montré avec une précision, une rigueur quasi documentaire. Le montage est syncopé, rude, alternant la lenteur et la violence. En point d'orgue, une hallucinante scène de rut mêle hommes et animaux dans la même bestialité.

Et, peu à peu, le film cesse de haleter, prend de longues inspirations. Il s'ouvre sur l'éblouissant récit (inspiré de l'œuvre autobiographique de Gavino Ledda) d'une seconde naissance. A grandes lampées, Gavino étanche sa soif d'instruction, se révèle à lui-même. Son retour, une fois « éclairé », parmi les siens, prend tout son sens : car Padre Padrone (Palme d'or à Cannes en 1977), sous ses dehors râpeux, est un film militant, idéaliste, un film politique, un manifeste en faveur du savoir, de la culture, qui peut - et qui doit - rendre à chacun sa dignité. Un chef-d'œuvre. Critique Télérama

Source : message reçu le 6 décembre 15h